Dordogne quercynoise

 Monsieur le Webmaster,

Je pense qu’il est normal puisque votre blog concerne le Nord du Lot que vous indiquiez à vos blogueurs le quasi manquement  intellectuel qui vient d’être commis par une publication  hebdomadaire qui  se dit premier hebdomadaire du Lot.

En effet, dans son numéro spécial célébrant son 70 éme anniversaire, la Vie Quercynoise établit une liste des grands hommes ayant honoré le Lot. Lors de la sortie de ce numéro, j’ai parcouru ce tableau et me suis rendu compte qu’il en manquait un. Il s’agit de Roger Vitrac.

Ce dernier  est, me semble-t-il le seul qui soit né, et enterré dans le département et de surcroît, dans le même village, celui de Pinsac. Sa maison natale y est située ainsi que celle où il passait souvent des vacances et même la cazelle dans les bois de Rougier Haut dans laquelle il se reposait pour écrire.

Quelles sont les raisons de cette absence dans la liste des hommes célèbres du Lot, je n’en sais rien. Le bourg de Pinsac ayant une correspondante de la Vie Quercynoise, je ne pense pas que cette dernière si elle avait participé à la rédaction de cette liste aurait oublié le dramaturge Roger Vitrac.

Cet oubli était-il  volontaire ? Cela serait possible car l’écriture très influencée par le Surréalisme de Vitrac ainsi que son style de vie auraient pu influencer la rédaction de cet hebdomadaire. Il est vrai qu’au moment de son enterrement, malgré l’intervention de Jean Anouilh, le curé alors en fonction à la paroisse de Pinsac, n’a pas voulu honorer sa dépouille sous le prétexte que c’était un divorcé.

Décidément, comme l’épitaphe sans doute installée sur la tombe de Vitrac dans le petit cimetière de Pinsac par Jean Anouilh et qui a été volée quelques années après son enterrement, l’indiquait « C’est l’oubli des vivants qui fait mourir les morts » est hélas encore d’actualité.

Maury Laforest